jeudi 15 juillet 2010

La technique de relaxation Gougounes


L’été est belle et bien arrive et tout le monde en profite pour sortir ces sandales afin de se donner une allure estival. Je suis fier de dire que je fais désormais parti de ce clan préférant le confort des orteils dénudés durant ces chaudes journées.

Depuis longtemps, j’ai ce problème d’arriver au travail trempé de sueur et j’ai besoin d’environ vingt minutes pour me sécher et relaxer de cette aventure anxiogène. Je pars de chez moi à la dernière minute et marche rapidement les trois coins de rues qui mènent au métro tout en me dépêchant de traverser les intersections afin de ne pas faire attendre les automobilistes. Une fois dans la station de métro, j’entends un train qui arrive. Je ne sais pas encore si c’est le miens mais je m’empresse quand même de descendre l’escalier roulant, de passé le tourniquait qui ne s’active jamais au premier contact de ma carte à puce. Je descends les escaliers en courant et rendu au quai, c’est mon train qui est arrêté. Alors, j’accélère le pas afin que les portes ne se referment pas sans moi. À l’intérieur du wagon, je me retrouve entassé comme une sardine, complètement essoufflé et voilà que la sueur me coule de la tête aux pieds tout en laissant des marques mouillées sur mon linge. Je suis le seul à avoir aussi chaud et je semble attirer l’attention des autres par mon apparence tout trempé et mon comportement à bout de souffle. C’est alors que le malaise s’installe.

Quand arrive le transfère de métro, je me lance dans une marche interminable à travers la station. Je me fais pousser et couper par les autres, je me choque et fais la même chose pour finalement arriver à l’autre quai. Une fois dans le second train, on a l’impression que je viens tout juste de sortir de la douche. Encore une fois je me sens observé et achalé par cette impression.

Rendu à la station d’arrivé, il n’y a presque personne donc j’en profite pour me dépêcher à monter les deux escaliers, je fais un effort monstre pour ouvrir la lourde porte métallique. Quel soulagement de me retrouver à l’extérieur et sentir cette petite brise mais… je dois m’allumer une cigarette (gros défaut) et la fumer en marchant jusqu’au bureau. Je stress en attendant que la lumière rouge de la rue St-Denis change au vert. Ceci fait, je traverse rapidement la rue car des automobilistes veulent tourner l’intersection et les klaxons d’un c… retentissent. Je fini par arriver devant l’immeuble, éteints ma cigarette et entre en oubliant de dire bonjour au gardien de sécurité. Je monte les escaliers jusqu’au deuxième étage et abouti au bureau.

C’est en écrivant ces derniers paragraphes que je réalise à quel point je courais un marathon à tous les matins. Et dire que je croyais faire des épisodes d’anxiété quotidienne. Ma conseillère m’a suggérée de prendre mon temps et de marcher lentement. Effectivement, ça a fonctionné après une certaine période d’adaptation. Je me sentais encore endormi en arrivant au bureau et les journées semblaient plus longues car j’étais habitué de carburer au stress durant toute la semaine.

Peu de temps après, ma douce moitié m’a offert une paire de sandales neuves en cadeau. Des sandales !!! Quel scandale !!!! Je n’en ai jamais porté. Mes pauvres petits pieds charnus en ont souffert un bon coup jusqu’à ce qu’elles s’assouplissent.

Vous allez me demander : «Quel est le rapport entre ça et la technique de relaxation ?» Premièrement, il y a l’endurance pour casser la sandale… Sérieusement, le port des sandales m’oblige à marcher lentement. Avez-vous essayé de courir ou de monter des escaliers à toute vitesse avec ça dans les pieds ? N’oublions pas que ça tient au frais alors, au diable la transpiration ! C’est même positif pour le moral car on se sent en vacances quand on voit nos pieds là-dedans.

Voici deux bons conseils :
Bien que je ne sois pas fervent du port des bas avec les sandales, s.v.p. respectez les gens qui le font car les goûts ne se discutent pas.
Surtout ! Ne pratiquez pas cette technique de relaxation durant l’hiver… Oh que je suis fou !

En conclusion, plus ça va, plus j’apprends à prendre mon temps pour prendre mon pied.

Patrick

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire